OBJECTIFS
PÉDAGOGIQUES EN IMMUNOLOGIE POUR LE DEUXIÈME CYCLE DES
ÉTUDES MÉDICALES (ASSIM)
actualisé janvier 2001
PLAN
· Déficits immunitaires
· Allergie et Hypersensibilités
· Maladies auto-immunes
· Syndromes immunoprolifératifs
· Transplantation
· Explorations en immunologie
· Immunothérapie
La réalisation de ces objectifs suppose que les bases
fondamentales indispensables de l'immunologie aient été
acquises au cours du premier cycle des études
médicales.
La codification A, B, C correspond aux critères de savoir et
de savoir faire définis comme ci-dessous :
- Objectif de rang A : Ce sont les objectifs de "savoir-faire" dont
la méconnaissance engage le pronostic vital du patient ou lui
est gravement préjudiciable.
- Objectif de rang B : Ce sont les objectifs de "savoir-faire"
n'engageant pas immédiatement le pronostic vital mais dont les
situations sont fréquemment rencontrées en pratique
médicale.
- Objectif de rang C :
C1 : Objectifs de savoir : connaissances requises pour mieux
appréhender les mécanismes physiopathologiques et mieux
comprendre les démarches thérapeutiques innovantes
C2 : Objectifs de "savoir-faire" n'engageant pas le pronostic vital
et dont les situations sont rarement rencontrées en pratique
médicale.
Ces objectifs ont été élaborés lors et
à la suite du séminaire pédagogique des
enseignants d'immunologie de la sous-section 47.03 du CNU qui s'est
tenu à Paris les 26 et 27 mai 2000 .
PARTICIPANTS : Michel Abbal
TOULOUSE, Nisen Abuaf PARIS ROTSCHILD, Jean Jacques Ballet CAEN,
Marie Christine Béné NANCY, Christian Boitard PARIS
NECKER, Bernard Bonnotte DIJON, Jean Yves Cesbron GRENOBLE, Jean
Pierre Clauvel PARIS SAINT LOUIS, Patrice Debré PARIS PITIE
SALPETRIERE, Jean François Delfraissy PARIS KREMLIN BICETRE,
Jean François Eliaou MONTPELLIER, Jean Pierre Farcet PARIS
CRETEIL, Gilbert Faure NANCY, Pierre Galanaud PARIS CLAMART,
Christian Genin SAINT ETIENNE, Françoise Le Deist PARIS
NECKER, Yvon Lebranchu TOURS, Pierre Miossec LYON, Jean Yves Muller
NANTES, Jean Louis Pasquali STRASBOURG, Jean Louis Preud'homme
POITIERS, Lionel Prin LILLE, Brigitte Quester LeMauff NANTES, Gilbert
Semana RENNES, Alain Sobel PARIS CRETEIL, Dominique Angèle
Vuitton BESANCON
Ils ont ensuite été complétés
après consultation de l'ensemble des PU-PH et MCU-PH de la
discipline après les modifications du programme
communiquées en octobre.
DÉFICITS IMMUNITAIRES
Prévalence: La prévalence des
déficits immunitaires primitifs est de 1/5000 naissances. Les
déficits immunitaires secondaires sont plus fréquents.
Ils peuvent être observés au cours d' hémopathies
malignes, de cancers, au décours d'infections (plus
particulièrement virales) ou être d'origine
iatrogène. L'émergence du SIDA a accru leur
prévalence et rendu leur étude particulièrement
critique.
Urgence: Il existe une urgence diagnostique dans
certains cas de déficit immunitaire primitif (1/25000
naissances)
Intervention: Dans le cadre des déficits immunitaires
primitifs, l'intervention est surtout préventive et plus
rarement curative. La prévention est aussi un
élément important pour éviter les
déficits immunitaires secondaires, mais certaines formes
peuvent bénéficier d'une thérapeutique
efficace.
Gravité: Les déficits immunitaires
congénitaux sont le plus souvent gravissimes et mettent en jeu
la vie des patients. La gravité des déficits
immunitaires secondaires est liée aux types d'infections que
développent les malades.
Exemple éducatif: L'étude des
déficits immunitaires fait progresser les connaissances en
immunologie fondamentale. Les déficits immunitaires primitifs
peuvent être associés à des anomalies touchant
divers organes. La symptomatologie très variée des
déficits immunitaires secondaires implique un partenariat
entre plusieurs disciplines médicales.
1. Objectifs généraux
· Savoir reconnaître un déficit immunitaire (A)
· Connaître les éléments qui permettent
d'orienter le type du déficit immunitaire (primitif ou
secondaire, humoral ou cellulaire) (A)
· Savoir prescrire et interpréter les explorations de
première intention à réaliser dans le cadre d'un
déficit immunitaire (A)
· Connaître les moyens de défense
spécifiques et non spécifiques de l'organisme en
réponse à un agent infectieux (C1)
2. Objectifs spécifiques
· Savoir reconnaître les signes d'appel, les conditions
cliniques et le contexte anamnestique (personnel et familial)
permettant d'évoquer:
§ Chez le jeune enfant : un déficit immunitaire grave
(A)
§ A tout âge:
- un déficit de l'immunité humorale (B)
- un déficit de l'immunité cellulaire (B)
- un déficit du complément (B)
- un déficit des cellules phagocytaires (B)
· Savoir prescrire et interpréter les examens biologiques
simples adaptés aux différentes situations de
déficit immunitaire (B)
§ numération formule
§ exploration des immunoglobulines
§ exploration du complément
§ enquête microbiologique
· Connaître les examens spécifiques permettant le
diagnostic précis du déficit immunitaire en cause
(C1)
· Connaître les spécificités de l'attitude
vaccinale, les conditions de prescription de transfusion, la
manipulation de l'antibiothérapie et les précautions
d'hygiène chez les sujets suspects ou atteints de
déficit immunitaire (A)
· Connaître l'intérêt de l'enquête
familiale devant une suspicion de déficit immunitaire
héréditaire (B)
· Connaître les modalités de la prise en charge du
déficit immunitaire des splénectomisés et des
patients présentant une asplénie fonctionnelle (B)
· Connaître les bases cellulaires et moléculaires
des principaux déficits immunitaires pour mieux
appréhender les grands principes des traitements
spécifiques des déficits immunitaires (C1)
INFECTION
à VIH - SYNDROME D'IMMUNODEFICIENCE ACQUISE
Prévalence : En France, le nombre de patients
VIH séropositifs est d'environ 120000. On estime que 20000
d'entre eux ne connaissent pas leur séropositivité.
L'épidémie se poursuit avec environ 5000 nouvelles
contaminations par an. Parmi les patients suivis en ville et à
l'hôpital, la majorité (87%) reçoivent un
traitement antirétroviral. Le nombre de grossesses
menées à terme chez les femmes séropositives est
en augmentation (environ 1000 par an).
Urgence : Le diagnostic de primo-infection
à VIH symptomatique justifie la mise en route d'un traitement.
Le diagnostic de l'infection à VIH au cours de la grossesse
est également important pour la mise en place d'un traitement
préventif de la transmission materno-ftale si la femme
n'était déjà pas traitée au
préalable.
Intervention : La combinaison des antiviraux
(multithérapies) a amélioré
considérablement le pronostic de l'infection à VIH qui
est devenue " une infection chronique". Les multithérapies ont
trois limites importantes : fréquence des effets secondaires
en particulier métaboliques, absence d'éradication du
virus, restauration incomplète de la réponse immune
anti-VIH au traitement. Environ 30% des patients ont une
adhésion incomplète au traitement ce qui peut favoriser
la survenue de résistance aux antiviraux.
Gravité : Sous traitement
antirétroviral, 60% des patients ont une charge virale qui
devient indétectable avec une restauration immunitaire vis
à vis des agents infectieux exogènes, 40 % des patients
sont en échec virologique dont 7 à 8% d'entre eux en
échec sévère vis à vis de l'ensemble des
antiviraux
1. Objectifs généraux
· Savoir reconnaître une primo-infection à VIH
(A)
· Savoir mener une investigation devant une suspicion
d'infection à VIH (A)
2. Objectifs spécifiques
· Savoir quand proposer une sérologie VIH (A)
· Savoir interpréter et notifier les résultats
d'un dépistage d'une infection à VIH (A)
· Connaître les différentes étapes du
déficit immunitaire au cours de l'infection à VIH
(A)
· Connaître les cibles cellulaires et les cellules
récepteurs du VIH (C1)
· Mécanismes, cinétique et limites de la
restauration immunitaire sous anti-rétroviraux (B)
· Connaître les grands principes, les cibles et les
complications des traitements anti(rétro)viraux (B)
· Savoir surveiller et gérer l'observance d'un patient
présentant une infection à VIH (A)
· Savoir prescrire et interpréter la numération
des sous-populations lymphocytaires dans l'infection à VIH
(B)
· Connaître les marqueurs de surveillance de l'infection
à VIH (B)
· Connaître les traitements préventifs des
infections opportunistes en fonction du déficit immunitaire
(A)
· Savoir conseiller un couple manifestant un désir
d'enfant : face à l'infection VIH, chez une femme
séropositive (B)
· Savoir prendre en charge une femme séropositive
enceinte (B)
· Connaître les modalités du suivi
épidémiologique de l'infection à VIH (C1)
· Connaître la conduite à tenir vis à vis
d'un accident d'exposition au sang (AES) (B).
ALLERGIE ET
HYPERSENSIBILITÉS
Prévalence : En constante augmentation
depuis 30 ans dans tous les pays développés ; concerne
actuellement environ 25% de la population française, tous
âges confondus.
Urgence : Le choc anaphylactique,
l'dème de Quincke, l'asthme grave sont des situations
cliniques auxquelles tout médecin peut être
confronté et qui requièrent un diagnostic et un
traitement en urgence
Intervention : La plupart des pathologies et des
accidents allergiques peuvent être modifiées dans leur
survenue ou leur évolution et leurs complications par une
intervention préventive, curative, et éducative.
Gravité : Les situations d'urgence font
courir un risque mortel ; par ailleurs la morbidité chronique
en relation avec les pathologies allergiques a un impact important
sur la qualité de vie et génère des coûts
sociaux directs et indirects élevés.
Exemple éducatif : Les allergies
constituent un modèle de pathologie "transversale" et
"longitudinale":
- expression clinique interdisciplinaire, susceptible de toucher des
organes différents simultanément ou successivement
- pathologie possible tout au long de la vie : la prise en charge
pédiatrique engage l'avenir ; par ailleurs le diagnostic
d'allergie chez l'adulte peut avoir des conséquences sur la
prise en charge des enfants de la famille concernée
- gestion "familiale" d'un problème de santé, en
relation avec une prédisposition génétique
- importance des interventions non médicamenteuses
(éviction, action sur l'environnement, alimentation,
modification des activités professionnelles
) Une prise
en charge "intelligente" implique une connaissance
"intégrée" de la physiopathologie. Les recettes ne
suffisent pas. Interférence avec les prises en charge
nutritionnelle, vaccinale et infectiologique de la petite enfance.
Nécessité de coordination avec des intervenants non
médicaux (pour les mesures sur l'environnement ; à
l'école, dans la pratique sportive, au travail
).
1.Objectifs Généraux
· Savoir repérer la nature allergique d'un symptôme
(A)
· Connaître les principaux allergènes (B)
· Savoir argumenter et mener un programme global de prise en
charge d'un patient allergique (B)
· Savoir décrire les mécanismes essentiels de la
réponse allergique pour comprendre la place des
thérapeutiques immunologiques dans la prise en charge du
patient allergique (C1)
· Savoir discuter la notion de "terrain atopique" (B)
· Savoir hiérarchiser et interpréter les examens
qui permettent: (B)
§ D'évoquer l'allergie
§ De confirmer la sensibilisation allergénique
§ De prouver la présence de l'allergène dans
l'environnement des patients
2. Objectifs spécifiques
· Savoir hiérarchiser les principaux allergènes
environnementaux en terme de fréquence, en relation avec
l'âge, en terme de sévérité/urgence des
manifestations cliniques (B)
· Savoir suspecter par l'interrogatoire les allergènes
concernés dans la pathologie allergique
présentée par le patient (B)
· Connaître l'existence des réactions
croisées, savoir énumérer les principaux
allergènes concernés et expliquer à un patient
les conséquences possible de cette particularité des
réactions immunitaires en matière d'allergie (A)
· Discuter la place des examens complémentaires au cours
d'une enquête allergologique (B)
· Savoir mener une enquête clinique et hiérarchiser
les examens complémentaires après la découverte
d'une éosinophilie sanguine (B)
· Savoir mener une enquête clinique et hiérarchiser
les examens complémentaires après la découverte
d'une hyper-IgE sérique (B)
· Savoir mener le raisonnement clinique permettant de suspecter
la nature allergique d'une "intolérance
médicamenteuse", d'une "intolérance alimentaire", d'une
"pathologie professionnelle" (B)
· Savoir différencier "sensibilisation" et "allergie" et
en tirer les conséquences pratiques pour la prise en charge du
patient (B)
· Savoir expliquer les modalités pratiques de
réalisation des tests cutanés (B)
· Savoir expliquer les tests de provocation en pathologie
allergique. Décrire les tests possibles, leur
intérêt respectif, leurs risques (B)
· Savoir conseiller un patient au décours d'un accident
allergique (A)
· Reconnaître et traiter en urgence l'asthme allergique
(A)
· Reconnaître et traiter en urgence l'dème de
Quincke et le choc anaphylactique (A)
· Savoir établir une prescription de trousse d'urgence
chez un patient à risque allergique (A)
· Donner les règles de prescription et de surveillance
des corticoïdes à usage local et systémique dans
les pathologies allergiques (B)
PNEUMOPATHIE INSTERSTITIELLE DIFFUSE.
· Savoir évoquer une origine immunitaire dans une
pneumopathie, notamment dans les contextes professionnels et
auto-immuns
· Connaître les examens biologiques permettant
d'établir le mécanisme inflammatoire de
l'alvéolite
· Connaître les examens biologiques permettant
d'établir le diagnostic étiologique
· Connaître les principaux éléments de
l'approche thérapeutique
URTICAIRE
L'urticaire est une maladie fréquente, toujours
gênante, parfois grave si associée à des
manifestations d'anaphylaxie (dème de Quincke, choc
anaphylactique). Il existe deux formes d'étiologies et de
traitements différents: urticaire aiguë et urticaire
chronique si la maladie dure plus de 6 semaines.
- savoir reconnaître une urticaire
- savoir différencier l'urticaire des exanthèmes
maculeux et papuleux
- savoir diagnostiquer les formes graves d'urticaire : urticaire
profonde, angio-oedeme et dème de Quincke
- connaître les principales étiologies d'urticaires
aiguës et chroniques
- connaître la physiopathologie des urticaires immunologiques
et non immunologiques
- connaître le traitement de l'urticaire aiguë et
chronique simple
DERMATITE ATOPIQUE
La DA touche 10% des enfants de moins de 3 ans. Sa
fréquence est en constante augmentation comme l'est la
fréquence des autres maladies atopiques (asthme, rhinite,
conjonctivite).
- savoir faire le diagnostic de DA
- savoir rechercher d'autres maladies atopiques fréquemment
associées (asthme en particulier)
- comprendre la physiopathologie de la DA
- connaître les bases du traitement local hydratant et
dermocorticoide
- connaître les principaux traitements systémiques
réservés aux formes sévères (5% des DA):
UV, immunosuppresseurs.
ECZEMA ALLERGIQUE DE CONTACT
L'eczéma de contact est une maladie inflammatoire
cutanée fréquente secondaire au contact de
xénobiotiques (produits chimiques non protéiques) avec
la peau. Il en existe 2 types: 1) la dermite irritative de contact
secondaire à l'effet toxique des chimiques sur la peau; 2)
l'eczéma allergique de contact médié par des
lymphocytes T spécifiques du chimique appliqué sur la
peau.
- savoir évoquer un eczéma de contact devant une
dermatose inflammatoire
- connaître les principaux allergènes de contact et leur
source
- comprendre la physiopathologie de la toxicité et de
l'immuno-toxicité des xéno biotiques
- connaître les bases de l'exploration immuno-allergologique
des eczémas de contact par la pratique des tests épi
cutanés
- savoir évoquer l'origine professionnelle d'un eczéma
de contact et connaître les démarches à faire
auprès des médecins du travail pour aboutir à la
reconnaissance au tableau des maladies professionnelles
ALLERGIES CUTANEO-MUQUEUSES CHEZ L'ENFANT ET CHEZ
L'ADULTE
La peau est le tissu d'expression préférentiel des
réactions allergiques qui peuvent mettre en jeu des
immunoglobulines et/ou des lymphocytes T (ce sont les
hypersensibilités) ou être dues à des
mécanismes inflammatoires non spécifiques (allergies
non immunologiques).
- connaître les principales formes d'allergies a expression
cutanée: urticaire, eczéma.
- savoir différencier urticaire et eczémas des autres
grandes dermatoses (lichen, psoriasis, lupus)
- comprendre la physiopathologie des allergies d'allure
immédiate (IgE -dépendante ou non immunologiques) et
d'allure retardée (par activation de lymphocytes T
spécifiques ou non immunologiques)
- connaître les principaux allergènes impliqués
dans les réactions anaphylactiques IgE médiées
sévères : arachide, latex, ..
- connaître les signes cliniques de gravité des
accidents allergiques médicamenteux: choc anaphylactique,
oedème de Quincke, syndrome de Stevens Johnson et syndrome de
Lyell
- connaître le traitement du choc anaphylactique et de
l'dème de Quincke
MALADIES
AUTOIMMUNES
Prévalence: La prévalence des
maladies auto-immunes dépend de chaque pathologie
spécifique, elle est globalement estimée à 6-7%,
mais il s'agit de maladies fréquentes, dont l'incidence est en
croissance constante.
Urgence: Il existe une urgence diagnostique et
thérapeutique pour certaines pathologies auto-immunes pouvant
mettre en jeu le pronostic vital comme le syndrome de Goodpasture,
les vasculites, le lupus érythémateux
disséminé ou la polyarthrite rhumatoïde.
Intervention: La prise en charge de ces maladies
souvent chroniques implique la mise en place de thérapeutiques
qui font de plus en plus appel à l'immunothérapie. La
connaissance de certains marqueurs de risque peut aider à
identifier les sujets chez qui un dépistage
précoce pourrait être bénéfique.
Gravité: La gravité dépend de chaque
type de pathologie, mais certaines maladies auto-immunes sont
très invalidantes.
Exemple éducatif: La grande
variété des pathologies auto-immunes implique une
grande transversalité dans leur connaissance et leur prise en
charge. Les maladies auto-immunes spécifiques d'organe
présentent, avec des cibles organiques différentes, des
similitudes physiopathologiques. Les maladies auto-immunes non
spécifiques d'organe ont par définition des
manifestations systémiques pouvant concerner n'importe quel
territoire anatomique..
1. Objectifs généraux
· Savoir reconnaître devant une situation clinique
donnée, les éléments en faveur d'une maladie
auto-immune (B)
· Connaître les auto-anticorps les plus pertinents pour le
diagnostic et le suivi des maladies auto-immunes (B)
· Comprendre les mécanismes immunopathologiques et
lésionnels sur lesquels se fonde la thérapeutique dans
les maladies auto-immunes (C1)
· Savoir conseiller une femme présentant une maladie
auto-immune et évoquant un désir de grossesse (B)
2.Objectifs spécifiques
MALADIES AUTO-IMMUNES SPÉCIFIQUES D'ORGANES
· Savoir prescrire et interpréter la recherche
d'auto-anticorps sériques ayant une valeur d'orientation
diagnostique dans les maladies auto-immunes spécifiques
d'organe (B)
· Connaître les mécanismes immunologiques
justifiant le dépistage et la prise en charge précoce
d'un diabète de type I (A) et d'un autre type de
diabète (B)
· Savoir évoquer une maladie auto-immune devant une
lésion bulleuse (B)
· Savoir évoquer une maladie auto-immune devant une
hémoptysie (A)
· Savoir évoquer une maladie auto-immune
thyroïdienne (B)
LUPUS ÉRYTHÉMATEUX DISSEMINE (LED)
Le lupus érythémateux disséminé a une
incidence de 15 à 200/100000. C'est une maladie à
prédominance féminine pouvant revêtir de
multiples formes cliniques, parfois très invalidantes.
· Savoir reconnaître les situations cliniques qui doivent
faire évoquer un LED (A)
· Savoir prescrire et interpréter les recherches
d'auto-anticorps chez un patient pour lequel on évoque le
diagnostic de LED (B)
· Savoir prescrire les autres examens complémentaires
chez un patient pour lequel on évoque le diagnostic de LED
(B)
· Savoir reconnaître les signes de gravité du
LED(A)
· Connaître les facteurs favorisant le
déclenchement du LED (C1)
· Connaître la conduite à tenir devant une
fièvre chez un patient lupique (A)
· Savoir interpréter une anémie chez un lupique
(B)
· Connaître les principaux paramètres permettant de
surveiller l'évolutivité d'une maladie lupique (B)
· Connaître les principes d'action, les indications et les
effets secondaires des thérapeutiques utilisées dans le
LED (A)
SYNDROME DE SJÖGREN (SS)
Le syndrome de Sjögren peut constituer une pathologie
isolée ou être associé à d'autres maladies
auto-immunes. C'est une pathologie fréquente dont l'incidence
est de 1/1000.
· Savoir reconnaître et traiter les manifestations
oculaires et buccales du SS (B)
· Connaître les autres étiologies d'un syndrome
oculo buccal (B)
· Savoir reconnaître et prendre en charge les
manifestations systémiques du SS (B)
· Savoir prescrire et interpréter un bilan de SS (B)
· Savoir les complications du SS, leur surveillance, leur
prévention (B)
· Connaître les associations du SS aux autres maladies
auto-immunes (C1)
SYNDROME DES ANTIPHOSPHOLIPIDES (APL)
Le syndrome des antiphospholipides est responsable de pathologies
obstétricales et/ou vasculaires. Il peut être
isolé ou associé à d'autres pathologies
auto-immunes. C'est la plus fréquente des pathologies
prothrombotiques.
· Savoir évoquer un syndrome des APL (A)
· Savoir prescrire et interpréter les examens
complémentaires pour l'identification d'un syndrome des
APL(B)
· Connaître les principes du traitement du syndrome des
APL, son suivi et ses incidents (B)
VASCULITES SYSTÉMIQUES
L'incidence des vasculites systémiques (granulomatose de
Wegener, syndrome de Churg & Strauss, vasculites microscopiques,
polyartérite noueuse, Maladie de Horton) est estimée
à 2/100000. Contrairement à la majorité des
maladies auto-immunes, ces pathologies sont plutôt
masculines.
· Savoir évoquer une vasculite systémique (B)
· Connaître les examens complémentaires utiles
devant une suspicion de vasculite (B)
· Connaître les principes thérapeutiques des
vasculites et leurs complications (B)
· Savoir évoquer rapidement une maladie de Horton et
connaître les éléments de sa prise en charge
diagnostique et thérapeutique en particulier en vue d'une
indication thérapeutique d'urgence (A)
· Savoir reconnaître les signes évoquant une
origine immunologique devant un purpura vasculaire (B)
MALADIE DE HORTON ET PSEUDOPOLYARTHRITE RHIZOMELIQUE
Compte tenu du vieillissement de la population, la
fréquence de ces affections apparentées est en
croissance (pour la maladie de Horton incidence annuelle 6.7/100 000,
après 50 ans 18.3/100 000). La difficulté de leur
diagnostic, leur retentissement sur la qualité de vie des
patients et le risque de complications graves rendent la connaissance
de ces affections indispensable pour pouvoir les traiter
efficacement.
· Connaître les signes cliniques d'appel de la
pseudopolyarthrite rhizomélique, et les complications
éventuellement révélatrices
· Connaître les signes cliniques d'appel de la maladie de
Horton et savoir évoquer rapidement le diagnostic
· Savoir prescrire les examens biologiques
complémentaires indispensables au diagnostic
· Savoir mettre en oeuvre la thérapeutique indispensable
, en particulier en vue d'une indication thérapeutique
d'urgence (A), et surveiller son efficacité au long cours
SCLÉRODERMIES, POLYMYOSITES, DERMATOMYOSITES
Ces pathologies présentent des manifestations
cutanées mais aussi systémiques, mettant en jeu le
pronostic vital. On estime leur incidence à 3-25/100 000, et
le nombre de décès par an est d'environ 30% des
patients.
· Connaître les principales manifestations cliniques et
biologiques des sclérodermies (B)
· Connaître les signes de la crise rénale
sclérodermique (B)
· Savoir évoquer le diagnostic de polymyosite et de
dermatomyosite et connaître les principaux examens permettant
de confirmer ce diagnostic (B)
PSORIASIS
Le psoriasis est une dermatose inflammatoire chronique
fréquente (3% de la population), souvent associée
à un rhumatisme.
- connaître les aspects cliniques du psoriasis de l'enfant et
de l'adulte
- savoir reconnaître les formes rares mais
sévères de psoriasis qui justifient un traitement
d'urgence (psoriasis érythrodermique, psoriasis pustuleux)
- comprendre la physiopathologie
- connaître les principaux traitements locaux et leur
maniement
- connaître les différents types de traitements
systémiques (UV, immunosuppresseurs, rétinoides)
POLYARTHRITE RHUMATOIDE
La polyarthrite rhumatoïde a une prévalence de 0,23%,
et une incidence voisine de 7/100 000. Environ 7000 nouveaux cas sont
notifiés chaque année en France à la
Sécurité Sociale au titre de l'ALD (affections de
longue durée). C'est une pathologie essentiellement
féminine (4/5), mettant en jeu le pronostic fonctionnel mais
également le pronostic vital. L'impact socio-économique
de cette maladie est important en raison du handicap qu'elle induit,
des interventions chirurgicales indispensables et des complications
des traitements.
· Savoir reconnaître les signes cliniques et radiologiques
d'une polyarthrite rhumatoïde (A)
· Savoir reconnaître les signes d'agressivité d'une
polyarthrite rhumatoïde débutante (A)
· Savoir prescrire et interpréter un bilan biologique
devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde (A)
· Connaître la conduite à tenir devant une
polyarthrite subaiguë (A)
· Connaître les principaux traitements de la polyarthrite
rhumatoïde, leurs bases physiopathologiques, leurs indications
et leurs effets indésirables (B)
· Savoir reconnaître les signes extra articulaires d'une
polyarthrite rhumatoïde (B)
MALADIE DE CROHN ET RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
· Connaître les mécanismes physiopathologiques et
leurs relations avec les nouvelles stratégies de
traitement
· Connaître la valeur et les limites des marqueurs
biologiques d'autoimmunité dans les maladies inflammatoires du
tube digestif (MITD)
· Connaître la place de la recherche des ANCA et des ASCA
dans le diagnostic des MITD
POLYRADICULONEVRITES AIGUES (SYNDROME DE GUILLAIN
BARRE)
· Connaître les composantes auto-immunes invoquées
dans ces pathologies
· Connaître les mécanismes d'action des Ig
polyvalentes dans le traitement de ces neuropathies
SCLEROSE EN PLAQUES
· Connaître les mécanismes physiopathologiques et
leurs relations avec les nouvelles stratégies de
traitement
· Connaître la valeur et les limites des marqueurs
biologiques d'auto immunité dans les neuropathies
inflammatoires
AUTRES PATHOLOGIES INFLAMMATOIRES A COMPOSANTE
AUTOIMMUNE
1/ La maladie périodique est une affection
héréditaire dont l'anomalie moléculaire est une
mutation dans le gène d'une protéine
anti-inflammatoire, la pyrine. Le retard diagnostic est souvent
important, mettant en jeu le pronostic en particulier
rénal:
· Savoir évoquer et confirmer une maladie
périodique (B)
· Connaître les risques évolutifs et le traitement
de la maladie périodique (C1)
2/ L'incidence de la Sarcoïdose est de 10 à30/100
000 habitants /an. Cette affection reste très souvent latente.
Elle est souvent spontanément résolutive, mais est
mortelle dans près de 5% des cas en raison des atteintes
neurologiques ,cardiaques et pulmonaires :
· Connaître les circonstances du diagnostic de
sarcoïdose et les moyens de le confirmer (A)
· Savoir reconnaître les formes graves de sarcoïdose
et connaître les principes de leurs traitements (A)
· Savoir surveiller un patient atteint de sarcoïdose
(B)
3/ Les amyloses sont des pathologies dont les manifestations
cliniques sont très variées (rénales,
cardiaques, cutanées ou neurologiques), en raison de la
localisation extracellulaire, multifocale, disséminée
ou diffuse des dépôts. Le développement de
nouvelles thérapeutiques justifie in diagnostic
précoce, qu'il s'agisse d'amylose primaire associée
à une gammapathie monoclonale, d'amylose secondaire à
une pathologie inflammatoire ou infectieuse, d'amyloïdose
familiale ou de complications de l'hémodialyse.
· Connaître les types principaux d'amylose et leurs
circonstances d'apparition (C)
· Savoir reconnaître les formes graves d'amylose et
connaître la démarche diagnostique à adopter
(B)
4/ Les syndromes inflammatoires sont très
fréquemment rencontrés en pratique courante, et
constituent un élément majeur de l'orientation
diagnostique
· Connaître les principaux marqueurs de l'inflammation et
la signification de leur cinétique d'évolution (A)
· Connaître la conduite à tenir devant un syndrome
inflammatoire biologique isolé ou de découverte
fortuite (A)
· Connaître la physiopathologie et les étiologies
du syndrome inflammatoire systémique et les signes faisant
craindre une défaillance multiviscérale. (A)
· Connaître les situations cliniques pathologiques
à vitesse de sédimentation faussement normale (B)
SYNDROMES
IMMUNOPROLIFERATIFS
Prévalence : Les syndromes
immunoprolifératifs correspondent à des maladies
fréquentes, avec une incidence de 15/100000 pour l'ensemble
des leucémies. La leucémie lymphoïde chronique est
la plus fréquente des hémopathies malignes et
représente environ 30% de ces pathologies. L'incidence du
myélome est de 3/100000. Urgence : Le taux élevé
de mortalité justifie une prise en charge rapide des
leucémies aiguës et de certains lymphomes.
Intervention : L'approche immunologique est
essentielle pour la compréhension de ces maladies et des
grands concepts physiopathologiques qui les régissent. Leur
diagnostic tant au niveau des cellules que des molécules
(immunoglobulines monoclonales), leur évaluation pronostique
et donc les décisions thérapeutiques (les traitements
des leucémies aiguës T et B ne sont pas les
mêmes
) dépendent d'une définition
appropriée. Par ailleurs, on assiste à une
émergence de stratégies thérapeutiques d'ordre
immunologique (vaccination anti-idiotypique, anticorps
anti-cytokines...)
Gravité : Tous ces syndromes sont des
maladies graves, présentant, malgré les protocole
thérapeutiques lourds préconisés, des taux de
mortalité qui restent élevés.
Exemple éducatif : Ce sont dans certains cas de vrais
modèles de pathologies transversales. Par exemple, le vaste
domaine des maladies directement liées à des
particularités d'immunoglobulines monoclonales inclut des
maladies systémiques ou cliniquement spécifiques
d'organes divers, souvent révélatrices, souvent graves,
qu'il y ait ou non une maladie maligne sous-jacente. Ces affections
débordent donc très largement le domaine de
l'hémato-oncologie, pour entrer dans ceux de la
médecine interne, la néphrologie, de la neurologie,
etc
1.Objectifs généraux
· Comprendre la notion de clonalité (C1)
· A partir de la notion de clonalité, savoir distinguer
les pathologies bénignes et malignes (B)
· Implications diagnostiques et thérapeutiques de la
connaissance des étapes immunologiques de la
lymphopoïèse (C1)
· Connaître les grands principes de base de la
leucémogénèse (anomalies
génétiques, virus) (C1)
· Connaître la complémentarité des
explorations immunophénotypiques, cytologiques et
génétiques dans le diagnostic des hémopathies
lymphoïdes à petites cellules, des leucémies
aiguës et des lymphomes (C1)
· Savoir reconnaître et explorer une lymphocytose dans un
liquide (exemple le sang) et un infiltrat lymphocytaire tissulaire
(exemple : peau, ganglion)". (A)
· Connaître les anomalies immunologiques associées
à des adénopathies ou à une
splénomégalie (B)
2.Objectifs spécifiques
IMMUNOGLOBULINES MONOCLONALES (IgMo)
· Savoir explorer et suivre un patient présentant une
IgMo (B)
· Connaître les éléments permettant de
différencier une IgMo maligne d'une IgMo bénigne
(A)
· Conduite à tenir pour l'exploration et la prise en
charge d'un patient présentant une cryoglobuline (B)
· Savoir prescrire les examens et prélèvements
nécessaires au diagnostic d'amylose (B)
MYÉLOME
· Connaître les signes cliniques évocateurs d'un
myélome (B)
· Connaître les complications conduisant à la prise
en charge en urgence d'un patient présentant un myélome
(A)
· Connaître les éléments cliniques et
d'explorations complémentaires utiles à la surveillance
d'un patient porteur de myélome (B)
LEUCÉMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE (LLC)
· Savoir prescrire les examens permettant d'identifier une LLC
ou une maladie de Waldenström chez un patient présentant
une lymphocytose (B)
· Connaître l'importance de l'immunophénotypage
pour le diagnostic des LLC (B)
Conduite à tenir devant une fièvre ou une anémie
chez un patient présentant une LLC (B)
LEUCÉMIES AIGUËS (LA)/LYMPHOMES
· Savoir différencier les caractéristiques
cliniques des adénopathies bénignes ou malignes (A)
· Connaître les indications et conditions de
réalisation d'une biopsie ganglionnaire et de conditionnement
des prélèvements (B)
· Connaître l'importance de l'immunophénotypage
dans le diagnostic, la prise en charge thérapeutique et le
pronostic des LA et lymphomes (C1)
· Connaître les éléments cliniques et
d'explorations complémentaires utiles à la surveillance
d'un patient porteur de leucémie ou de lymphome (B)
· Savoir informer et accompagner la famille d'un patient
présentant une LA ou un lymphome (B)
TRANSPLANTATIONS
Prévalence : Environ 3 000 transplantations
sont réalisées chaque année en France (en 1999;
1 842 transplantations rénales, 321 transplantations
cardiaques, 6 901 transplantations hépatiques, 71
transplantations pulmonaires, 50 transplantations
pancréatiques). De plus environ 800 greffes de cellules
souches hématopoïétiques (786 en 1999) sont
effectuées. Environ 20 000 transplantés vivent avec un
greffon fonctionnel. Il faut prévoir un doublement de cette
population dans les 10 ans en raison de l'augmentation de la survie
des patients et des greffons. Plus de 4 000 patients s'inscrivent
chaque année sur la liste d'attente gérée par
l'EFG (Etablissement Français des Greffes).
Urgence : Une fièvre chez un
greffé représente une situation qui peut
témoigner d'une infection grave nécessitant un
diagnostic et un traitement en urgence.
Intervention : L'évolution des greffons
et des patients peut être modifiée par la
prévention des infections opportunistes, des rejets suraigus,
aigus et chroniques et le traitement des complications. Les
situations d'urgence font courir un risque mortel
Gravité: la perte d'un greffon cardiaque,
hépatique, pulmonaire, signifie généralement la
mort (sauf retransplantation). La perte d'un greffon rénal ou
pancréatique a un impact important sur la qualité de
vie.
Exemple éducatif: La prise en charge
immunologique est un modèle de pathologie transversale et
interdisciplinaire. Une prise en charge " intelligente " implique une
connaissance des mécanismes immunologiques de rejet et de
tolérance, des mécanismes d'action et des complications
des immunosuppresseurs et de leur répercussion sur le
système immunitaire. Les recettes ne suffisent pas. Il existe
une interférence avec la prise en charge
infectiologique.
1. Objectifs généraux
· Connaître les problèmes
médico-légaux attachés aux transplantations
d'organe (B)
· Connaître les grands principes des choix dans la
sélection du couple donneur-receveur (C1)
· Connaître les modalités de surveillance d'un
sujet transplanté (B)
· Connaître les principes des traitements qui seront
proposés dans le cadre d'une transplantation (C1)
2. Objectifs spécifiques
· Savoir décrire les aspects
épidémiologiques des transplantations d'organe,
l'organisation mise en place en France (Etablissement Français
des Greffes), les résultats, (B)
· Savoir énoncer les indications et contre-indications
d'inscription sur une liste d'attente, les conditions d'attribution
d'un greffon (C1)
· Savoir expliquer les modalités du don d'organe (B)
· Savoir expliquer à un patient la possibilité de
recevoir un organe d'un donneur vivant (B)
· Savoir identifier les signes cliniques et indiquer les
mécanismes lésionnels des rejets de greffes d'organes
(A)
Savoir énoncer le rôle des polymorphismes HLA et non HLA
dans le déclenchement des rejets (B)
· Énumérer les circonstances d'immunisation anti-
HLA et décrire les principes et la signification des
résultats d'un cross-match (B)
· Comprendre la stratégie et les principes du traitement
et de la surveillance d'un transplanté, connaître les
interférences médicamenteuses, savoir surveiller la
compliance (B)
· Savoir décrire les principales complications
infectieuses chez un transplanté (B)
· Savoir diagnostiquer et traiter une fièvre chez un
transplanté (A)
· Savoir prévenir et traiter les infections opportunistes
chez un transplanté sous immunosuppresseurs (B)
· Savoir énoncer les risques accrus de complications
cardio-vasculaires et de cancers chez les transplantés (B)
· Savoir expliquer les contraintes de sélection du
donneur dans la greffe de cellules souches
hématopoïétiques : conseil familial lorsqu'une
greffe allogénique est envisagée (C1)
· Savoir décrire les signes cliniques et les
mécanismes lésionnels de la GVH chez un receveur de
cellules souches hématopoïétiques (C2)
EXPLORATIONS
BIOLOGIQUES EN IMMUNOLOGIE
Le dialogue biologiste-clinicien est un élément
majeur du diagnostic, de l'exploration et du suivi des maladies
à mécanisme immunopathologique. Le dossier biologique
des patients, quelle que soit la pathologie concernée dans les
grands cadres exposés jusqu'ici, comporte des examens de
laboratoire "classiques" et des éléments plus
spécifiques à l'exploration immunologique. Tous ces
éléments doivent être replacés dans le
contexte physiopathologique de la maladie concernée pour une
prise en charge optimale.
1.Objectifs généraux
· Savoir documenter et argumenter une demande d'explorations
biologiques immunologiques (B)
· Connaître les contraintes liées au
prélèvement et à son acheminement au laboratoire
(B)
· Savoir interpréter un compte-rendu de résultat
d'examen biologique immunologique en tenant compte de sa valeur et de
ses limites (B)
· Connaître l'importance du dialogue biologiste/clinicien
dans l'interprétation d'examens immunologiques (B)
· Connaître les critères d'interprétation
d'un suivi biologique immunologique (importance de la prise en compte
des normes de chaque technique et laboratoire) (B)
· Connaître l'erreur de mesure et ses conséquences
sur l'interprétation des dosages (C1)
· Connaître la diversité inter-individuelle des
valeurs normales des paramètres immunologiques (C1)
· Comprendre l'utilité des prélèvements
tissulaires pour le diagnostic de maladies immunologiques (C1)
2.Objectifs spécifiques
· Interprétation immunologique d'une
numération-formule sanguine (A)
· Savoir prescrire et interpréter (B)
§ les examens d'exploration des immunoglobulines : dosage (en
fonction de l'âge), recherche et identification d'un composant
monoclonal dans le sérum et des urines, cryoglobulines
§ un immunophénotypage lymphocytaire
§ une recherche d'auto-anticorps
§ une recherche d'IgE spécifiques
§ un dosage du complément
§ des sérologies infectieuses
· Savoir justifier les explorations immunologiques devant une
hyper-gammaglobulinémie (B)
· Savoir justifier les explorations immunologiques devant une VS
ou une protéine C réactive élevée (B)
· Savoir prescrire, lire et connaître les limites d'un
typage HLA (C1)
EXPLORATION BIOLOGIQUE D'UN SYNDROME INFLAMMATOIRE
La découverte d'un syndrome inflammatoire chez un patient
est une circonstance à laquelle seront fréquemment
confrontés le médecin généraliste et le
médecin hospitalier La compréhension des
mécanismes immunitaires responsables de l'inflammation permet
une meilleure prise en charge diagnostique et thérapeutique
des patients présentant un syndrome inflammatoire.
L'inflammation aiguë, souvent de diagnostic facile est dans la
majorité des cas infectieuse. L'inflammation chronique est de
diagnostic plus difficile. Elle peut être responsable de signes
cliniques qu'il faut savoir rechercher et signes biologiques qu'il
faut savoir interpréter. La connaissance de la
stratégie diagnostique à adopter devant une
réaction inflammatoire chronique de l'organisme permet
d'éviter la réalisation d'examens
complémentaires coûteux et inutiles
Objectifs
· Connaître les mécanismes physiopathologiques du
syndrome inflammatoire (C1)
· Connaître les signes cliniques d'une inflammation
chronique (B)
· Connaître les principaux signes biologiques de
l'inflammation systémique et savoir quelle stratégie
d'exploration adopter pour suivre une maladie inflammatoire (B)
§ Vitesse de sédimentation : définition,
méthodes de mesure, signification
§ Protéines de l'inflammation :
§ Intérêt de ces différents dosages,
signification, facteurs susceptibles de modifier les taux de ces
protéines
§ Profil électrophorétique des protéines
sanguines lors d'un syndrome inflammatoire
· Savoir rechercher les causes d'un syndrome inflammatoire
(B)
§ Chez un patient présentant une maladie connue ou de
diagnostic facile
§ En l'absence de pathologie connue, savoir développer
une stratégie diagnostique par étapes à la
recherche d'une infection latente, d'une maladie auto-immune, d'une
cause iatrogène, d'une hémopathies ou d'un cancer,
d'une vasculite (en particulier la maladie de Horton), d'une maladie
thromboembolique.
IMMUNOTHERAPIE
Prévalence. : L'immunointervention existe
depuis le développement de la sérothérapie et
des vaccinations. Actuellement, il existe de nombreuses
molécules efficaces sur le système immunitaire, soit
issues de la chimie, soit biologiques comme les protéines
recombinantes ou les anticorps monoclonaux chimériques ou
humanisés. Leurs applications sont en pleine croissance, en
même temps que se développent des protocoles
expérimentaux d'immunothérapie cellulaire.
Urgence : L'instauration d'une
immunothérapie est le plus souvent appliquée à
des pathologies chroniques, mais il existe des situations d'urgence
comme le rejet de greffe. Intervention : La mise
en place d'une immunothérapie est par définition
interventionniste. La bonne gestion des vaccinations est un
élément important de prévention des pathologies
infectieuses.
Gravité : Les protocoles
d'immunothérapie sont appliqués au traitement de
pathologies graves comme les pathologies auto-immunes et
inflammatoires chroniques, les déficits immunitaires, les
transplantations d'organes. Ils contribuent à
l'amélioration de la qualité de vie des patients. Ils
ne sont toutefois pas dépourvus d'effets secondaires pouvant
parfois eux-mêmes mettre en jeu la vie des malades.
Exemple éducatif : Le
développement actuel de nouvelles molécules conduit
à la mise en place de protocoles spécifiques dans de
nombreuses pathologies, concernant la majorité des
systèmes physiologiques.
1. Objectifs généraux
· Comprendre les bases immunologiques des vaccinations et de
leurs rappels (C1)
· Comprendre les principes de surveillance d'un traitement
immunosuppresseur (B)
· Savoir énoncer les effets sur le système
immunitaire des immunosuppresseurs et des corticoïdes (C1)
· Connaître l'existence d'interactions pharmacologiques
avec les traitements immunosuppresseurs et savoir les éviter
(A)
· Savoir expliquer les grandes lignes des protocoles
d'immunothérapie cellulaire (C1)
2. Objectifs spécifiques
· Savoir décrire et prévenir les effets
secondaires des immunosuppresseurs et des corticoïdes (A)
· Savoir énoncer les principes de surveillance d'un
traitement immunosuppresseur (B)
· Connaître les indications, les modalités et les
risques potentiels du traitement substitutif par immunoglobulines
intra-veineuses (IVIG) (A)
· Connaître les indications validées des IVIG
immunomodulatrices en tenant compte de la notion de
coût/bénéfice (B)
· Connaître les indications et modalités des
traitements par immunoglobulines humaines ou animales et de la
revaccination antitétanique (B)
· Savoir identifier les complications immunologiques et effets
secondaires des traitements par interférons (B)
· Connaître les indications validées et effets
secondaires des antagonistes du TNF (B)
· Connaître les indications validées des
traitements par cytokines (B)
· Comprendre les principes des traitements pas anticorps
monoclonaux (C1)
· Connaître les contre-indications et effets secondaires
des vaccinations (A)
· Savoir orienter et surveiller les vaccinations chez
l'immunodéprimé et chez l'allergique(A)